Dans cet article, nous allons voir les différentes étapes de démarrage d’un switch. En fonction de ces étapes, le switch peut charger votre précédente configuration, vous donner la main avec une configuration par défaut ou basculer dans un mode de diagnostic lors de détection de problèmes.
Tout d’abord, lorsqu’on branche le câble d’alimentation du switch, il démarre directement. Il n’y a pas de bouton ON/OFF comme sur les ordinateurs ou sur les routeurs, on branche il démarre.
Une fois qu’il détecte une alimentation électrique fiable, il effectue alors une série de test, le fameux POST – Power-on Self Test, je vous renvoi au chapitre précédent si vous avez déjà oublié à quoi sert le POST 🙂
Démarrage
Voila à quoi ressemble l’écran terminal qui est connecté au port console d’un switch qui démarre :
Le fameux POST permet donc de détecter le moindre problème sur votre switch et vous avertir le cas échéant.
Une fois le POST passé avec succès, le switch via le Bootstrap Program va chercher l’IOS compressé pour le décompresser (logique me dira-t-on…) et le charger dans la RAM.
Par défaut, le switch peut localiser l’IOS à partir de 3 sources :
- la FLASH
- un serveur TFTP – Trivial FTP (d’autres protocoles existent désormais)
- la ROM (et oui!)
Attention, l’ordre est important, on va d’abord regarder la FLASH, puis si on trouve rien, on essai de contacter un serveur TFTP puis enfin on regarde dans la ROM.
Comme la vie est bien faite chez Cisco, sachez que vous pouvez modifier cet ordre de recherche avec le fameux nombre hexadécimal Configuration Register dont on reparlera dans un prochain chapitre.
Chargement de l’IOS
Imaginons que le switch trouve l’IOS dans la flash, il le décompresse et le charge dans la RAM, on peut apercevoir alors ceci à l’écran :
Les ### indique la décompression de l’IOS et son chargement dans la RAM.
Les messages affichés après la décompression sont de la pub des informations 🙂 sur Cisco.
Affichage de la version du switch
Ensuite le switch affiche des informations importantes et intéressantes sur le type de switch sur lequel vous êtes connecté. Ici, on sait que notre switch contient :
- 24 interfaces FastEthernet 100 Mb/s
- + 2 interfaces GigabitEthernet 1Gb/s
Puis des informations en fin d’écran où l’on connait la version de l’IOS, ici 12.2(25) FX
Chargement de la configuration
Maintenant que l’IOS est chargé, le switch va récupérer toutes les informations du fichier running-config (qui rappelons-le provient du fichier sauvegardé appelé startup-config) et activer la configuration. Par exemple, imaginons que dans votre sauvegarde vous aviez donné le nom TOTO à votre switch via la commande hostname TOTO, vous verrez le prompt s’afficher avec le nom TOTO.
Si votre switch sort du carton alors il ne contient pas de sauvegarde startup-config donc le fichier running-config qui en découle est vierge. Le switch vous donne donc tout de suite la main et il suffit juste de taper la touche ENTREE pour récupérer le prompt avec le curseur qui clignote :
Et voilà, votre switch est prêt pour recevoir vos commandes et même si vous ne le configurez pas (ce n’est pas obligatoire), il commutera les trames des ordinateurs connectés à ses ports.
Si on fait un résumé entre les différentes mémoires du switch et les étapes de démarrages, voici ce qu’il faut retenir :
A retenir pour le CCNA
Le schéma ci dessus 🙂